Ecrire

Cette question a refait surface dernièrement et surtout en lien avec la qualité de la langue. Oui, le niveau de maltraitance du français. Du coup, prise de honte, je n'ai pas trop écrit, mais maintenant j'ai eu la nouvelle. La Nouvelle!

Avec majuscule, La Nouvelle. Et dans les spams. Et sous cette forme: "La commission compétente a émis un avis favorable à votre dossier de candidature." Je suis admise en Master (ce mot me fait toujours résonner dans ma tête le master of puppets de Metallica). Ce que signifie, que cet exercice d'écriture sera pris avec beaucoup plus de sérieux et plus de constance. La bonne surprise, a été aussi d'avoir reçu déjà la petite bibliothèque basique qui me permettra avancer. Nancy Huston, François Cheng, Rancière, Heidegger et toujours Hess, Weigrand, Lessourd. C'est une partie de la bibliographie de ce M1 que j'ai eu la prévoyance de la commander plus tôt; au cas où.

Heidegger je l'ai vu et je le vends. Impossible que je puisse lire ce truc. 

Nancy Huston, par contre... je l'aime. C'est elle qui ma offert la Mélanomania (1). C'est elle, maintenant avec son Nord perdu qui me fait repenser un peu plus le pourquoi j'écris, pourquoi j'écris comme j'écris et pourquoi en français. Ecrire en un français très imparfait, gauche et désorienté. J'ai avalé ce petit livre et je me suis senti... comme d'habitude: tout est dit et dit si bien, pourquoi dois-je polluer l'espace virtuel avec mes... mes mots perdus?  Mais, en abordant maintenant  Le maitre ignorant de Rancière je pense que vais le recopier en insérant mes moi à moi. "...comme Démosthène qui copia huit fois Thucydide..." Je ne le ferais pas exactement. Mais je voudrais utiliser sa langue pour me retrouver un peu. Exilée en langue. Exilée tout court. 

Ce que m'a fait penser: je devrais écrire en espagnol plutôt, ou en roumain (c'est plus logique même)... Mais le roumain est ma langue, celle qui ne me pardonnerait pas  des horreurs et c'est aussi la langue dans la quelle j'ai déclaré que je déteste écrire et que je ne le ferais (plus) jamais. L'espagnol... c'est ma/la langue de chaque jour, mais je pense que je le refuse, je le dénie un peu (il, l'espagnol). Il y a une vingtaine d'années je voulais apprendre l'espagnol juste pour lire à Garcia Marquez (lu en roumain, en russe et en français). Chose faite et cette lecture à été aussi naturelle que respirer. Donc, l'espagnol doit être impregné dans l'air que je respire chaque jour? Aérien, sans fondements, sans racines ou bases (gramaticales et orthographiques). Mais le français... le français je l'ai étudié pendant des années. Je savais les subjonctifs avec ses plus-que-parfaits. Je les ai oublié. Le français est la langue des lettres est la majorité des classiques ont été écrits en français... En plus c'est la langue de mes études. Ou, peut-être, c'est mon bouclier contre ce monde. La langue dans laquelle j'essaie me cacher? 

En tout cas, je me prépare pour cette année de Master 1 mention sciences de l'éducation Parcours Education tout au long de la vie. Un peu de trouille, mais j'ai déjà des lectures et bureau prêt:
















Mais, ce blog il est trop sérieux! Ça fait deux semaines que je couve un article sur un dragon plus-que-parfait et je ne me décide pas. 





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