Autour de Guattari. Félix.

Son nom ne m'était pas inconnu, je pensais qu'il était un philosophe (je ne lis jamais de la philo, sauf Cioran et à petites doses). J'ai commandé "Psychanalyse et transversalité. Essais d'analyse institutionnelle " où, on trouve les mots "psychothérapie institutionnelle" ce que m'induit de nouveau en erreur: comment peut-on faire une psychothérapie/analyse (je l'ai pris a sens de cure) d'une institution? Alors, avec les premiers chapitres j'ai compris de quoi il s'agit et  j'apprécie beaucoup cette lecture...
Donc, je ne voudrais pas commencer   à lancer des données biographiques (cette page me semble bien pour cela: http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html),  mais je voudrais partager mes découvertes. Félix Guattari, nom connu, entendu maintes fois, associé à la philo (je pense avoir fait aussi confusion avec le peintre Guttuso) était psychanalyste, qui travaillait en hôpital psychiatrique avec Jean Oury (leur dialogue est hilarant) et très de gauche (Marx me poursuit ce semestre, merci Sartre). Et l'analyse institutionnelle est... la pratique de la psychanalyse en institution, ce n'est pas psychanalyser une institution! 
Voilà, pour commencer. 
Surprise: c'est sur les fous. En hôpital psychiatrique. La folie comme phénomène social moderne? Je dois revenir là-dessus, mais j'ai adoré à Oury. Surtout son langage: on ne trouve pas souvent ce vocabulaire dans un livre (merde)...  Finalement je n'ai pas compris grande chose sur la relation infirmiers-médecins en institution, mais, comme le dit Oury: "En fin de compte on tourne autour du pot ... Il faut d'abord définir le fou, dans la mesure où les rapports infirmiers-médecins ne se définissent que s'il y a des fous. Il faut donc se faire des fous, parce que les fous, on les fabrique. Comment fabrique-ton des fous?" (p. 16).
Sur les fous c'est avec R.A. D'abord, pourquoi les cours en psycho ne sont pas comme ce chapitre?  Je n'avais jamais entendu de "restructuration symbolique",  création de soi par la voix, le schéma corporel, le langage, d'autrui... en aboutissant à un journal intime. Qui me fait penser (obligé) à Polo Tonka dans son dialogue avec soi même. 
Question sur ce journal de A.R. 
Pourquoi copier a Kafka? 
A.R. parle de la masturbation: pour l'institution c'est ok? Les patients internés, comme ça, pendant... font du sexe?  La masturbation est-elle normale, encouragée, on fait semblant qu'elle n'existe pas? Je suis curieuse. 
30 septembre: réaction tout à fait normale et compréhensible " N'ai pas envie d'écrire." (p. 25)
C'est quoi le "rêve à l'insuline"?
Manger mon manger.
Pourquoi personne fait jamais rien le 23 octobre (mais si le 24)?

P.S. j'espère que APA ne me suivra pas jusqu'ici (j'aime pas leur mise en forme)
biblio: 
Félix Guattari "Psychanalyse et transversalité"
Polo Tonka "Dialogue avec moi-même"

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